Anabelle Desroches, enseignante école des Sept Chênes

Anabelle Desroches

Anabelle Desroches, originaire de Lyon, est une enseignante qui a toujours rêvé d’exercer ce métier depuis son enfance en raison de sa passion pour l’école. Pendant ses études, d’autres opportunités se sont présentées, mais elle a résolument choisi cette voie. Elle apprécie la diversité de la profession d’enseignant et la possibilité de travailler avec des élèves sur de longues périodes.

Elle a commencé sa carrière dans la banlieue de Lyon, mais la vie l’a amenée à Mâcon, à Cluny, et finalement à son lieu de résidence actuel, au plus proche de l’endroit où elle souhaitait s’établir, afin de pouvoir se rendre au travail à pied ou à vélo.

Travailler en zone rurale présente des différences notables par rapport à la vie en zone urbaine. Dans une zone urbaine, tout est à proximité, mais dans un cadre rural, les déplacements en bus sont souvent nécessaires pour les sorties.

Une caractéristique distinctive de son travail actuel est le suivi des élèves sur une période plus longue, allant de la TPS à la GS, couvrant au moins trois ans d’accompagnement. Cette approche lui permet de mieux connaitre ses élèves et de les guider plus efficacement, en particulier ceux qui ont besoin de soutien supplémentaire. Cependant, cela signifie également que si la relation enseignant-élève ne se passe pas bien, ils sont « coincés » ensemble pendant plusieurs années, nécessitant des efforts pour maintenir une atmosphère positive.

L’année dernière, elle avait en charge 30 élèves, tandis que cette année, elle en a 20, dont 4 nouveaux en PS. Sa collègue de GS-CP-CE1 a 24 élèves. Travaillant à 75 %, Anabelle partage son temps avec une collègue qui la remplace le lundi. Elle habite au-dessus de l’école, ce qui ne l’empêche pas de profiter de sa journée déchargée.

Une journée d’école comprend six heures d’enseignement. Elle arrive à l’école vers huit heures moins le quart pour préparer le matériel. Les élèves arrivent à 8h20 et commencent par des jeux libres pendant une demi-heure. Ensuite, ils passent par un temps de retour au calme et à 9h00, changent de salle pour passer en mode travail.

Dans son approche pédagogique, elle préfère le plus souvent le travail en binôme avec un élève à la fois plutôt que des activités de groupe, car cela s’est révélé plus efficace pour maintenir l’attention individuelle et adapter l’enseignement au niveau de chaque enfant. Elle est soutenue par une
assistante
qui gère une partie du groupe pendant qu’elle travaille en tête-à-tête.

En plus du programme scolaire officiel, Anabelle essaie d’intégrer des sujets comme la citoyenneté et l’importance de la préservation de l’environnement, sujet qui lui tient particulièrement à cœur. Elle essaie d’emmener ses élèves dans la nature. En effet, bien qu’habitant à la campagne, tous n’ont pas l’occasion d’aller s’y promener simplement. Beaucoup de ses élèves adorent les petites bêtes. Anabelle essaie, pour les motiver, de trouver des activités pédagogiques qui partent de l’intérêt des élèves.

La collaboration des parents, qu’il s’agisse d’aider en classe ou de participer à des projets, est précieuse. Les activités de l’association de parents permettent de financer des sorties culturelles et pédagogiques.

Elle constate que le nombre d’élèves nécessitant une attention particulière est en augmentation, une tendance générale qu’elle a observée dans d’autres écoles également, mais qu’elle a été frappée de rencontrer dans de telles proportions dans cette école rurale.

Anabelle a pu constater une grande familiarité entre la communauté éducative (le personnel, les membres des collectivités, les enseignants) et les familles. C’est parfois délicat et cela peut causer des malentendus. En tant que mère d’élève et habitante du village, elle a aussi naturellement des relations avec les autres habitants du village et fait donc elle-même partie de l’enchevêtrement.

Pour le reste, Anabelle pense que l’école des 7 chênes se porte bien. Le harcèlement est un problème d’actualité à l’école, peut-être plus dans le second degré (au collège et au lycée). Dans cette école, elle n’a pas constaté ce type de problème. Il n’y a pas de conflits majeurs entre les élèves. Bien sûr, il y a de petites querelles, mais cela fait partie de la vie de toute école.

En tant qu’établissement intégré au Regroupement Pédagogique Intercommunal (RPI), l’école est financée par une entité regroupant les quatre communes du RPI, à savoir Saint André le Désert, Saint Vincent des Prés, Pressy sous Dondain et La Vineuse Sur Frégande. Il y a une volonté considérable de maintenir l’école dans les meilleures conditions possibles. Des travaux d’isolation sont prévus prochainement pour améliorer les infrastructures. Cependant, il est à noter que la classe maternelle nécessiterait des rénovations importantes, bien que ces dernières ne soient actuellement pas envisagées, probablement en raison de contraintes budgétaires

Globalement, Anabelle est contente de travailler dans cette école rurale et n’a pas l’intention pour le moment de travailler ailleurs.

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